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Ralentir et profiter de nos enfants
Interrompre le cours du temps est un leurre ; se le réapproprier un impératif ! La course et la procrastination sont les deux écueils qui nous empêchent de vivre un présent de qualité. À cet égard, le mouvement Slow peut être utile pour nous guider vers plus de présence.
Cet article ne propose pas une liste d’activités familiales lentes. En revanche, sa lecture se veut en soi un temps de slow parenting, d’introspection, à la découverte du rythme qui nous convient. Nous sommes bombardés de messages sur la parentalité qui suggèrent que nous sommes des parents “trop ceci”, “pas assez cela”, ou “pas comme il faut”…
Comme s’il existait une bonne façon d’être parents ! La culpabilisation ne mène à rien et en éducation, elle est contre-productive : alors, prenez le temps de laisser les idées décanter, de trouver vos réponses, voire vos propres questions. Vous seul savez ce qui est le mieux pour vous, à ce moment de votre vie !
Une lente introspection
Dans cette société qui érige l’efficacité en valeur absolue, nous oublions que l’éducation est un processus lent, très lent… On ne peut pas en accélérer ou en forcer le rythme, rien ne sert de tirer sur un brin d’herbe pour le faire pousser ! En éducation comme en botanique, c’est la qualité du terreau qui compte. Pour que nos actions de parents aient de la valeur et qu’elles s’inscrivent dans le temps, il nous faut créer un fi l constant, sur la durée et commencer par nous poser un instant.
Avant même de réfléchir à des activités “lentes” à faire avec nos enfants, c’est vers nous-mêmes qu’il faut nous tourner. Commencez donc par vous offrir un temps de pause : préparez-vous un thé ou un verre de vin et installez-vous au calme, assuré(e) de ne pas être dérangé(e). Pour vous mettre en marche vers plus de lenteur et plus de sens, vous devez définir votre cheminement personnel, lequel dépend de nombreux éléments, dont certains sont intérieurs (vos valeurs, vos croyances, votre histoire…) et d’autres extérieurs (votre environnement, votre entourage, votre emploi du temps…). Tout comme nous ne pouvons vivre sereinement en collant à des valeurs qui nous sont imposées, nous ne pouvons avancer sans définir nos propres priorités.
C’est le moment de vous poser les bonnes questions et d’y répondre en allant chercher ce qui vous touche et vous motive au plus profond, en tant que parent.
L’exercice peut sembler évident… mais à quel moment réellement, poussés par le flux de notre vie, nous autorisons-nous à stopper l’enchaînement des événements, des rendez-vous… ?
Voici les questions centrales :
– Quel parent ai-je envie d’être ?
– Qu’est-ce que je veux vivre avec mes enfants ?
– Qu’est-ce que je souhaite pour leur futur ?
– Quelles sont les valeurs que je veux leur transmettre ?
Pour aller plus loin, on peut s’imaginer à 80 ans, considérant notre vie écoulée :
– Quelle vision mes enfants ont-ils de moi (en tant que parent, en tant qu’être humain) ?
– Quels regrets ai-je par rapport à mes choix de vie (professionnelle, amoureuse, familiale…) ?
– Qu’est-ce que j’ai la sensation d’avoir accompli ?
La dernière, évidemment la plus difficile, est directement liée aux précédentes :
– Mes actes et mes paroles d’aujourd’hui sont-ils en phase avec les réponses que je viens de formuler ?
… La suite de cet article et les sept pistes pour s’autoriser à ralentir est à lire dans La petite fabrique n°2.