Noti, le livreur d’histoires

Une box adaptée à chaque âge
Abonnez votre enfant et recevez chaque mois des livres adaptés à son âge, sélectionnés par des spécialistes de la littérature jeunesse. Choisissez votre abonnement avant le 16 décembre et recevez en plus un beau livre de bienvenue parfaitement emballé, prêt à mettre sous le sapin, dans une jolie enveloppe, accompagné du code d’activation et d’une lettre d’explication pour lancer l’abonnement.

De la lecture partagée à la lecture autonome, de l’album à la bande dessinée, de l’éveil au documentaire : Noti Le livreur d’histoires vous propose une sélection adaptée à l’âge et au développement de l’enfant, réalisée avec attention par des professionnels de l’enfance, journalistes, libraires et éditeurs spécialisés.  Chaque mois, les jeunes lecteurs s’imprègnent de mots nouveaux, s’émerveillent devant des illustrations inspirantes, s’immergent dans des récits palpitants et vibrent avec de nouveaux héros. Des atouts indispensables pour déclencher et enraciner durablement leur appétence pour les livres et la lecture.

Des formules pour toutes les envies !
Noti Le livreur d’histoires s’adapte aux besoins des enfants et aux attentes des parents grâce à de nouvelles offres correspondant à l’âge de l’enfant et au nombre de livres souhaités. Plusieurs formules d’abonnement sont disponibles !
Qui fait la sélection des livres pour enfants ?
L’offre d’abonnement, conçue par Nathalie Le Breton avec la complicité des libraires, propose des belles sélections de livres choisis dans les catalogues Gallimard Jeunesse, Flammarion Jeunesse, Père Castor, Casterman Jeunesse, Sarbacane, Les Grandes Personnes, La Partie. Experte sur les questions de parentalité, Nathalie Le Breton a co-présenté l’émission Les Maternelles sur France 5 durant 15 ans. En charge de la rubrique livres pour enfants, elle a chroniqué plus de 25 000 albums pour accompagner les familles et valoriser ces liens indéfectibles créés autour des livres. Forte de cette crédibilité, elle poursuit ses engagements et ses recommandations en collaboration avec des libraires spécialisés et des éditeurs jeunesse qui souhaitent communiquer et partager leur passion pour les livres.
Noti Le livreur d’histoires s’appuie donc sur le savoir-faire et la créativité de maisons d’éditions de référence reconnues pour leur qualité éditoriale et leur créativité en proposant un large choix qui permet de faire varier les auteurs, les illustrateurs, les sujets et les formats des ouvrages reçus par l’enfant.
Pour que la relation aux livres devienne une évidence et un plaisir partagé !

Bambi, la véritable histoire

A l’origine, il y eut un roman, Bambi, l’histoire d’une vie dans les bois, publié en 1923 par l’écrivain et critique austro-hongrois Felix Salten (1869-1945). Puis un dessin animé.

L’histoire originale, interdite par les nazis pendant la seconde guerre mondiale, est aujourd’hui rééditée par son premier éditeur Delachaux et Niestlé, dans un magnifique album aux couleurs flamboyantes illustré par Michaël Cailloux et adapté par Michel Larrieu. La nature y prend toute la place et le monde sauvage y est à la fois splendide et dangereux. Bambi est un jeune faon qui naît dans la douceur du printemps, vibrante d’énergie et de renouveau mais vite, il doit apprendre à vivre seul et à se protéger des multiples dangers qui le guette.

Plus que jamais actuel, l’album Bambi. La véritable histoire nous permet de redécouvrir cette histoire intemporelle d’émancipation, d’autonomie et de découverte du monde – qui fit pleurer tant de générations – tout en prenant conscience de la vraie nature de la forêt, des liens qu’entretient l’humain avec elle, de l’urgente nécessité  de connaître et protéger la biodiversité. Les illustrations sont d’une beauté féérique. Un beau partage de lecture qui plaira aux enfants comme aux parents.

 

 

 

Bambi. La véritable histoire, illustré par Michaël Cailloux, adapté par Michel Larrieu, Delachaux et Niestlé, 2023, 64 p., 24,90 euros.

Un dieu sur deux est une déesse

Les histoires des déesses n’ont rien à envier à celles des dieux. Essentielles dans les récits mythologiques, elles sont des guerrières rusées et puissantes, mais aussi des protectrices, des guérisseuses, des savantes ou de grandes amoureuses. Cette anthologie nous mène à la rencontre de 25 déesses des mythologies du monde entier. Certaines ont été oubliées, d’autres sont encore vénérées, mais toutes ont des aventures palpitantes à découvrir !
Ce documentaire richement illustré permet de rappeler que les grands récits se sont aussi construits autour de ces femmes puissantes. Connaître la mythologie dans son ensemble permet de mieux embrasser nos histoires et celles d’autres cultures. Un regard neuf qui  nous enrichit !

 

 

Un dieu sur deux est une déesse, de Laurence Paix-Rusterholtz, Chris Lavaquerie-Klein, Clémence Pollet, éd. Nathan, 128 p., 17,95 euros. Dès 7 ans 

Pain d’épices de Noël

Préparation 40 min – Cuisson 40 min

Ingrédients bio et locaux dès que c’est possible

Ingrédients

• 140 g d’eau

• 4 c. à s. de sucre brun

• 5 étoiles de badiane

• 10 g d’écorces d’orange bio

• 10 g d’écorces de citron bio

• 2 à 3 c. à s. d’épices à pain d’épices bio

• 150 g de miel doux

• 150 g de miel plus prononcé

• 2 gros oeufs

• 50 g + 20 g de sucre brun

• 400 g de farine (un mélange de petit épeautre et de T65 ou blé ancien)

• 2 sachets de poudre à lever

• 30 cl de lait végétal

• 15 cl d’huile végétale bio

Glaçage

• 150 g de sucre glace

• du jus de citron

Préparation

1. Pour un démoulage parfait, badigeonnez le moule de beurre fondu avec un pinceau. Réservez le moule au réfrigérateur le temps de réaliser la pâte puis retirer les excès de beurre, si nécessaire.

2. Portez l’eau à ébullition avec les 4 c. à s. de sucre, la badiane concassée et les écorces de citron et d’oranges.

3. Éteignez le feu et laissez infuser 15 min.

4. Filtrez le sirop en retirant l’anis et les écorces.

5. Ajoutez les miels.

6. Portez à nouveau à ébullition.

7. Séparez les blancs des jaunes d’oeufs. Fouettez les jaunes avec les 50 g de sucre et faire blanchir, le mélange doit mousser et augmenter légèrement.

8. Incorporez au fur et à mesure les farines et la poudre à lever en remuant régulièrement.

9. Ajoutez le lait tiédi, mélangez, puis l’huile végétale et mélangez à nouveau.

10. Monter les blancs en neige en les serrant avec 20 g de sucre.

11. Ajoutez le mélange eau infusée aux épices et miel à la pâte.

12. Mélangez de façon homogène.

13. Versez la pâte dans le moule à bundt cake.

14. Enfournez pendant 40 minutes en vérifiant la cuisson : la pointe d’un couteau doit ressortir sèche.

15. Laissez-le gâteau tiédir une dizaine de minutes avant de le démouler en relevant les bords puis terminer par la cheminée.

16. Retournez-le sur une grille à pâtisserie et laissez-le refroidir avant de le napper du glaçage.

17. Réalisez le glaçage en faisant chauffer le sucre glace et le jus de citron.

18. Dès que le mélange devient une pâte légèrement liquide, versez-le sur le gâteau refroidi.

19. Décorez de quelques écorces d’agrumes et morceaux d’étoiles de badiane qui ont servi pour

le sirop.

20. Laissez refroidir et servez !

Dégenrer les jouets, ça vous dérange ?

Jusqu’au début du XXe siècle, on jouait dans la nature ou dans la rue, souvent sans jouets, parfois avec ceux fabriqués par les parents. Mais les grandes segmentations étaient déjà en place : jeux d’imitation (les chevaliers, la maman), de construction (barrages, maisonnettes, avec des pierres et des bâtons), d’exploration (la nature, les animaux) ou de société (premiers jeux de dames ou de cartes). Or, les jeux d’imitation reproduisent les rôles distincts entre les hommes et les femmes : les activités masculines sont liées à l’extérieur et à l’action (labour, artisanat du bois ou du métal, chasse, guerre), les activités féminines sont quant à elles tournées vers l’intérieur et le soin (éducation des enfants, préparation de la nourriture, tissage). Donc aux petits garçons les jeux de construction, aux petites filles les poupées ou les activités créatives d’intérieur.

Cette segmentation s’accentue lorsque la société de consommation s’en mêle. L’industrie du jouet connaît un essor phénoménal à partir des années 1950 et des marques internationales nous inondent de nouveaux jouets en plastique, dont la durée de vie est limitée afin d’inciter à consommer toujours davantage. Le code rose/bleu se met en place (auparavant les jouets étaient neutres, puisque fabriqués en bois ou en chiffon), pour bien distinguer les univers. Certains jouets échappent encore à cette logique, à l’instar des jeux de construction, type Lego, qui proposent des briques de couleur génériques ou les jeux de société, qui rassemblent toute la famille. La période des années 1970, avec l’essor du féminisme, tente de casser les codes et l’on commence à proposer des poupons aux garçons, des voitures aux filles.

Les années 1980 voient le retour des stéréotypes. Le marché, proche de la saturation, fractionne plus pour vendre plus : les parents sont conditionnés à acheter un vélo rose à la fille puis un vélo bleu au fils, au lieu d’acheter un vélo vert qui pourra convenir aux deux, et les enfants sont spécifiquement ciblés par la publicité qui attise leurs moindres désirs.

Aujourd’hui, la société a évolué, les rôles ne sont plus aussi figés. On voit de plus en plus de papas poules et de mamans bricoleuses. Les marques proposent aux petites filles des jouets ou des livres valorisant les femmes scientifiques, inventrices, engagées en politique. La charte, que le gouvernement a fait signer aux professionnels du jouet fin 2019, a d’ailleurs un but : attirer les filles vers les études scientifiques. Pour autant, on ne rééquilibre pas la société mais on la fait tendre vers un modèle masculin, tandis que les valeurs dites “féminines” et favorisées par les activités créatrices ou de soin continuent à être dévalorisées.

On se trompe également sûrement d’objectif : le jeu permet l’apprentissage, donc jouer à un jeu scientifique développe des compétences scientifiques. Mais le jeu participe surtout de la construction de soi : plus ouvert il sera, mieux l’enfant, fille ou garçon, pourra s’en emparer – voire le détourner – pour construire son imaginaire et sa personnalité. Notre rôle en tant que parents est d’ouvrir le champ des possibles. Mais concrètement, comment fait-on ? Petits conseils issus de situations vécues.

« Au secours ! Mon fils veut jouer avec une poupée mannequin ! »

Qu’est-ce qui vous gêne ? Que la poupée soit genrée ? (C’est une reproduction de femme adulte.) Qu’elle reproduise le stéréotype de la femme futile, essentiellement intéressée par la parure ? De quoi avez-vous peur ? Que votre fils vous demande de mettre du vernis à ongles ? Que les autres enfants se moquent de lui ?

S’interroger sur l’origine de ce qui vous pose problème permet de prendre de la distance. Ensuite, il faut interroger l’enfant : « Pourquoi tu as envie de jouer avec ça ? Qu’est-ce qui te plaît ? » Et si le désir est très fort, l’accompagner dans cette “différence” pour éviter que les autres le stigmatisent. Vous pouvez essayer des phrases simples comme « Tu as envie de jouer avec cette poupée, ce n’est pas habituel, mais si c’est important pour toi, je suis d’accord. Et si d’autres se moquent de toi, je serai là pour te soutenir. » De plus, le développement des enfants se fait par brusques accélérations et phases de plateau, et beaucoup d’envies sont liées à des phases qui peuvent parfois passer assez vite. Et surtout, le fait que votre enfant affirme des goûts qui vont à contre-courant est une preuve qu’il ne craint pas d’exprimer sa personnalité : il ne faut surtout pas la brimer, mais l’accompagner pour qu’il soit accepté par les autres.

« Damned, je suis féministe et ma fille ne veut que des licornes à paillettes ! »

Vous qui, en principe, êtes au fait des stéréotypes, vous êtes en train d’en diffuser un ! Pourquoi aimer tout ce qui brille conduirait forcément à devenir futile ? (L’autrice de ces lignes a joué à la poupée mannequin jusqu’à 15 ans…) ll est bien plus pertinent d’aider votre enfant à prendre de la distance par rapport aux injonctions commerciales :« Ne penses-tu pas que nous avons dépensé assez d’argent là-dedans et que nous pourrions acheter quelque chose d’autre ? », « Plutôt qu’une licorne supplémentaire, ne veux-tu pas que l’on fabrique ensemble une écurie pour celles que tu as déjà ? » Abonder toujours dans le sens de nos enfants en comblant leurs désirs, ce n’est pas les aider à cheminer et à gérer leurs frustrations. Par manque de temps, il est souvent plus facile de céder et d’acheter la fameuse licorne plutôt que de prendre du temps pour jouer avec les dix premières…

« OK, mais comment expliquer ces choix aux grands-parents ? »

La génération des baby-boomers est la première qui a pu consommer comme elle l’entendait, et il est parfois difficile de les faire revenir en arrière. Elle est très sensible aux sirènes de la publicité et encore souvent prisonnière de rôles stéréotypés. L’essentiel est de ne pas braquer et d’expliquer, sans omettre une pointe d’humour toujours bienvenue. À la remarque « Une poupée pour ton fils, mais tu n’as pas peur qu’il devienne homosexuel ? », répondez : « Non, j’ai peur qu’il devienne un bon père. » À l’imparable « Mais c’est la fête des enfants, on ne va quand même pas les priver ! », essayez : « Et si on leur proposait plutôt comme cadeau une journée avec toi, rien que tous les deux, un moment privilégié rien qu’à eux ? » N’oubliez pas : nos enfants sont sur le chemin d’un avenir plus responsable.